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2310-apres-jesus-christ
7 février 2010

Inquiétudes britanniques

 

   Les territoires britanniques ont quasiment pris la place du territoire occupé par le Royaume-Unis avant la grande débâcle. Cette Monarchie constitutionnelle d'alors a éclaté donnant naissance à toutes sortes de petits roitelets éparpillés sur tout le territoire. La guerre entre l' Ecosse et l' Angleterre a fait rage pendant plusieurs décennies. Le roi Richard V et son gouvernement se sont réfugiés à Londres dans le Palais. Pendant longtemps les britanniques ont fonctionné sur des institutions ancestrales avec des bases monarchistes et conservatrices. Ils n'ont pas hésité à profiter des peuples sous-développés  pendant toute l'ère colonialiste. Ils ont accumulé des richesses immenses et fait prospérer une grande industrie jusqu'au milieu du XXè siècle. Puis, une lente descente vers le déclin jusqu'au XXIIè siècle et d'autres puissances prendront le pas.

 

     Dépourvu de toutes protections sociales, un système anglo-saxo pur et dur, fidèle aux mentalités de ce royaume, les révoltes et les jacqueries vont se multiplier, ainsi que les guerres d'un autre âge, comme les guerres de religion. autour de Londres, le roi a pu garder une petite armée, une organisation administrative dans la ville et aux alentours. Mais les guerres font rage avec les petits seigneurs locaux. Un certain Lord Birmingham va donner l'alarme ! Alors qu'il naviguait avec son trimaran typiquement british en mer du nord !  Il va donner l'alerte qui sonnera le glas de toutes les divisions et les guerres fratricides dans ce pays. Par un matin du 26 mai 2309 à 9h56, heure locale, il navigue difficilement dans une terrible purée de pois rouge. Alors qu'il perçoit une énorme silhouette, il prend son appareil photo car il ne veux pas qu'on l'accuse d'avoir eu une vision, une hallucination, lui et son équipage de trois hommes ! Il demande à ses hommes:

                       « vous voyez ce que je vois ? »

 

       Puis il braque son appareil photo sur ce gigantesque cuirassé  qui longe avec difficulté la «Belgian coast » en mer du nord. Il prend pendant une demi-heure de nombreuses photos. Il photographie en détail l'armement principal. Il reste une bonne partie de la journée et il réussit à prendre la tourelle arrière en train de tirer un obus sur un objectif, vraisemblablement religieux. La photo est très parlante d'elle même, le cuirassé porte les couleurs d'un ennemi très ancien, la Germanie !

 

      C'est grave, il faut faire quelque chose, notre pays ne supporte pas d'être en état d'infériorité, surtout en mer à deux pas deux nos côtes !  La puissance britannique a toujours dominé sur tous les océans. Pas question de transiger sur cette règle se dit-il. La famille royale et le gouvernement récemment divisés, vont se réconcilier sur cette question, c'est sûr ! Puis il reprend la navigation vers les Iles Britanniques. Il va entrer à Londres par la Tamise. Il se présentera à Buckingham. L'annonce qu'il fera, il est le seul à la détenir, aura l'effet d'une bombe et coupera cours à tous les conflits locaux. L'unité britannique tant souhaitée retrouvera des couleurs !

 

     Un gigantesque navire ennemi, se ballade dans la Manche et frôle nos côtes. Tout se passe comme si il fallait à tout prix trouver un ennemi quelque part ! Avec cet os à ronger en mer du nord, pas besoin de se faire la guerre entre nous ! Une semaine plus tard, un émissaire du gouvernement revient d'Écosse. Effectivement, les différents entre le gouvernement en exil et la famille royale s'effacent devant ce nouvel ennemi inattendu. Cette menace terrible venant de la mer réveille enfin de vieux instincts guerrois et unificateurs sur les terres angloises ! Quatre seigneurs qui guerroyaient généreusement ont hissé le drapeau blanc et sont venus sur invitation de sa très gracieuse Majesté au palais pour une réunion de crise. On observe longuement les clichés.

 

             « Le cuirassé est gros, très gros » ajoute le ministre de la défense.

   En plus il s'agit d' un bâtiment « classe Bismarck » qui avait été coulé en 1941 ! C'est un comble, Il nous reste un sous-marin, mais nos équipes n'ont pas réussi à le rendre opérationnel. Un porte-avions endommagé, et quelques avions rouillés ! Il faudra dix ans pour remettre tout ça en état, c'est une catastrophe. Nous n'avons aucun bateau de guerre capable de représenter les britanniques et la flotte de sa Majesté. C'est une honte.

                  « Si »

                      dit le ministre,

                « un aviso de Soixante mètres a accepté de démarré il y a un mois ! »

            Le roi se met en colère.

                   «Le cuirassé prussien en fait 250 ! Vous voulez qu'on se moque de nous?»

        Le maire de Londres présent à la cellule de crise demande la parole. Mais personne ne l'écoute. Ce n'est pas un maire qui va nous interrompre, non mais tout de même. En plus il n'a aucune particule, c'est un manant élu par le bétail londonien qui n'a aucune connaissance militaire, il nous fait perdre notre temps. Et d'abord qui l'a invité à cette cellule de crise ?

                    « C'est le maire de la capitale tout de même » répond le responsable de la réunion.

        Tout le monde retrouve son calme puis un conseillé militaire propose de couler ce cuirassé. Une simple torpille classique lancée depuis la côte suffit ? Impossible répond un deuxième conseillé. Le premier reprend la parole, une torpille traditionnelle, très simple de conception prendra une semaine de travail. Le temps de la mettre au point. On pourrait en réaliser une dizaine d'exemplaires. Impossible reprend le même conseillé.

        Un conseillé technique présente un livre d'histoire qui explique qu'en 1941, un bâtiment de sa Majesté avait coulé ce géant avec trois torpilles ! Il suffit de recommencer ? Impossible répond à nouveau le conseillé, petit chauve et surtout têtu ! Ce bâtiment est incoulable, sa cuirasse ne peut être transpercée. Tout le monde se tait et écoute le petit bonhomme avec attention. Mais répond le conseillé technique, il n'y a rien de plus facile que de reconstituer ces torpilles, nous avons tout ce qu'il faut. On peut même réactiver quelques modèles du musée. Le petit conseillé toujours aussi têtu signale que le livre ne dit pas la vérité, les torpilles, même à l'époque sont restées inefficaces sur la cuirasse germanique. Tout le monde sait que le grand cuirassé visiblement piégé et seul, sans carburant, sans munitions, s'est sabordé pour ne pas tomber entre nos mains. Il faudrait une bombe atomique pour le couler !

                    Là c'est le silence, plus personne n'a envie de dire quoi que ce soit. Puis, le modeste maire de Londres demande à nouveau la parole et lance pour être sûr d'être enfin écouté:

                       « J'ai la solution »

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  • Fiction politique et futuriste, dans 300 ans. Après l'effondrement de notre système actuel, les nouveaux rapports humains, les nouvelles valeurs de l'humanité, les rapports de force dans le monde. Personnages principaux : une voyante et des aventuriers,
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