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2310-apres-jesus-christ
11 février 2010

Menace en mer

   Piotr Sorg est ce qu'on appelle un barbouse, un espion. Il s'est présenté dans cette commission militaire de la Grande Germanie en Saxe Prussienne, pour attester de ce qu'il a vu à l'embouchure de la Tamise. Il ramène des photos. Il explique:

     « L'opération code musée transformé en bouche à feu n'est autre qu'un ancien bâtiment du XXè siècle, autrefois un musée,  réarmé en Navire de combat. Ce navire est un croiseur léger de la classe Town, il est armé de quatre tourelles triple de 150. On le voit nettement sur les clichés, il est opérationnel, il réussit avec succès un exercice de tir sur un ponton flottant. »

 

             Le chef des armées Germaniques, un solide gaillard très déterminé, est présent dans la commission. Il soulève le problème suivant:

         « Ce bateau agit avec désinvolture et se montre ouvertement agressif. D'après les clichés, on voit nettement qu'il ne fait pas le poids ! »

      Un autre officier Germanique incrédule à la vue des photos demande:

            « Ce bâtiment de seconde zone a vraiment l'intention de provoquer notre grand cuirassé ?»

 

       Le chef des armées commente:

            « Les britanniques ont deux raisons cruciales de nous attaquer. Nous réduisons un peu plus chaque jour les territoires de l'ancienne mondialisation dite libre où les populations affamées travaillaient jadis comme des forçats et sans rendre le moindre compte pour les millions de miséreux et de travailleurs pauvres. Cette ancienne mondialisation délocalisait et supprimait l'emploi dans les pays qui rémunéraient honnêtement le travail. En deux cents ans de délocalisations répétées, ils ont réussi l'exploit de clochardiser les 90% de l'humanité. Un peu avant la grande débâcle, c'était un ouvrier sur une couchette sous l'outil de travail dans une pièce à la bougie avec un bol de riz chaque jour.

       A trente cinq ans, on le mettait dehors et on en prenait un autre. Depuis la grande débâcle, nous représentons un rempart évident contre cette sauvagerie mondialisée et organisée. Nous avons réussi à fausser leurs règles du jeu basées sur leur toute puissance financière. Nous avons montré au monde entier qu'il pouvait exister une autre organisation avec d'autres règles. Ils veulent nous le faire payer. Ils veulent nous anéantir militairement et reprendre l'avantage comme à la belle époque du capitalisme triomphant. Les pirates et les religieux que nous combattons un peu partout avec nos communautés de partage durable, ça les prive de tous ces humains rentables indispensables pour retourner dans le moyen âge de l'humanité d'esclaves asservis. Ne nous faisons pas d'illusion, pour eux le THOR est un symbole de puissance car il surclasse tout ce qu'il pourront faire flotter pendant très longtemps.  Alors si nous sommes réunis ici c'est pour faire comprendre à notre Chancelier que l'opération code ancien musée reconverti en bouches à feu est à éclaircir.  Il y a forcément autre chose, mais quoi ? »

 

       Un autre officier propose:

              « Ils vont tendre un guet-apens au cuirassé THOR ! »

          « Lequel » demande le chef des armées ? »

          « Où sont les nombreux obstacles » Demande un autre officier ?

        Le chef des armées ajoute:

          « Tout porte à croire que leur bâtiment va passer à l'attaque mais où ? Si on part du principe que les Britanniques ne sont pas fous, on peut supposer qu'un piège est dissimulé derrière cette future attaque ? »

      Piotr Sorg, l'espion, demande timidement la parole:

           « Si vous prenez connaissance du document -Préambule- que je vous ai remis, il semble que nous ne portions pas suffisamment attention à l'aviso ! Je l'ai observé avec mes jumelles en train de tester des mines ! Supposons que le HMS Belfast, c'est comme ça qu'on l'appelle,  joue le rôle d'une chèvre à plus de 20.000 mètres!  Comme en 1941 le légendaire géant fonce et boom, bien calculé, une mine »

      Un officier sourit:

           « Aucune mine actuellement existante ne peut couler le THOR, qui d'ailleurs sera précédé de deux destroyers. Ils sauteront avant le THOR. »

 

      Le chef des armées Teuton Germaniques n'aime pas ça. Son puissant colosse, commandé par le pirate Elmut, va être attaqué par un minus qui n'a aucune chance et, à moins de penser que les Britanniques sont complètement devenus fous,  on n'a pas trouvé le commencement du début de la moindre explication. Est-ce un coup de bluff des Britanniques, lequel, pourquoi ?

      Le petit conseillé Schmitt, brillant, avec ses lunettes, qui n'a pas pris la parole depuis le début propose:

              « Le puissant cuirassé est indestructible, insubmersible, invincible! En mai 1941 les nombreuses torpilles et les innombrables obus  qui lui sont destinés se sont révélés inefficaces. Sauf une seule ! ».

      Tout le monde est intrigué, ce petit conseillé très imaginatif va enfin trouver la solution, ce que tout le monde cherche depuis plus d'une heure. Il précise sa pensée:

              « Le Bismarck, c'est comme ça qu'on l'appelait alors, avec sa cuirasse unique au monde, se jouait de tous ses ennemis. Au dernier raid, des avions torpilleurs au soir du 27 mai 1941 le torpillent en plein atlantique, sans résultat comme d'habitude. Sauf que le dernier avion torpilleur, lance la dernière torpille, au moment où tout le monde pensait que la bataille contre le géant était perdue et où ça à votre avis? Dans son sillage, à l'arrière. Il n'y avait pratiquement aucune chance que celle-ci atteigne son objectif. Et bien si, elle l'a atteint, une chance inouïe ! Encore moins que celle si altère le système de navigation en explosant ! Et bien si, c'est exactement ce qui s'est produit ! Alors messieurs, ouvrez les yeux, une arme indestructible, ça n'existe pas. Il y a toujours un talon d'Achille. En 1941, les aviateurs ne le connaissaient pas et ils l'on trouvé ! Aujourd'hui, il le connaissent, il suffit de se renseigner.

 

               Le colosse privé de son système de navigation ne peut plus se battre, vous le savez très bien. A partir de là, il devient vulnérable. »

         Le petit conseillé se tait, tout le monde réfléchit. C'est inouï, personne n'avait pensé à ça. C'est très facile de refaire la même chose, le grand cuirassé sera paralysé comme le 27 mai 1941 au soir! Le lendemain matin, privé de toute possibilité de guider son armement, il tourne en rond lamentablement, de chasseur il devient gibier pris au piège et des tas de navires se ruent sur lui. Au matin du 28 mai 1941, sous les bombardement continus il se saborde alors que ses pièces étaient intactes !

         Le chef des armées en conclut:

                   « Pendant que le THOR fonce sur le HMS Belfast, un petit bâtiment discret que personne ne voit vraiment largue une torpille ou un explosif sur la partie arrière ! Le THOR ne pourra même plus régler ses tirs et le Belfast en fera ses choux gras ! Bravo Schmitt, vous pensez décidément à tout ! Je n'aimerais pas vous avoir comme ennemi ! »

          Le chef des armées rédige son rapport final dans ce sens et l'envoie au Chancelier. Puis ceci fait, il envoie un message radio au pirate pour réorganiser son escadre en fonction des nouvelles conclusions de la commission.

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  • Fiction politique et futuriste, dans 300 ans. Après l'effondrement de notre système actuel, les nouveaux rapports humains, les nouvelles valeurs de l'humanité, les rapports de force dans le monde. Personnages principaux : une voyante et des aventuriers,
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