En allant vers le sud
La caravane se déplace lentement sur des sentiers escarpés, à gauche des débris dangereux et toxiques, des restes de cuivre, des kilomètres de fibres optiques qui sont arrachées par des bandes organisées pour fabriquer des postes de communication.
Un désordre indescriptible de câbles, de poteaux rongés par les pluies acides, de gaines habitées par les rats qui s'en servent de couloirs pour circuler à l'abri des radiations. A droite, une végétation bizarre essaie de s'adapter à tous ces changements brutaux auxquels la nature n'était pas préparée.
Dans un char tiré par des animaux, nous nous déplaçons vers le sud. On nous a prévenu. Là-bas, la chaleur est suffocante. On sait que les trouées se font plus rares, mais tous les voyageurs rapportent que les incendies sont gigantesques. Cela fait un mois que nous progressons, déjà, une lueur orange bizarre à l'horizon s'étend sur des kilomètres. Nous sommes obligés de nous arrêter, l'air est trop chaud. Et le vent se lève. Il peut devenir violent.
Nous décidons de repartir en arrière.